• PARCOURS HASTINGS

    Raid des Conquérants 2013    Raid des Conquérants 2013

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     Raid des Conquérants 2013    Photos du Raid des Conquérants 2013    Raid des Conquérants 2013

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    Photos du Raid des Conquérants 2013    Photos du Raid des Conquérants 2013

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    PARCOURS GUILLAUME

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    PARCOURS MATHILDE

    Raid des Conquérants 2013

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  • A l'autre bout de la Normandie, Esthel et Hélène pensaient pouvoir faire un trail incognito.
    C'était sans compter sur leur copine Sophie et sur "Normandie Course à pied".

    Un parcours de 17 km où elles terminent respectivement 169ème et 170ème (240 classés).

    YERVI'TRAIL

    YERVI'TRAIL


  • VENDREDI

    19h  : Bonjour, c'est Thibaut Aussant, le fils de Jean. Mon père court actuellement le long des côtes du Cotentin. Il fait très beau et chaud ( peut-être même trop) ! Tout se passe bien, le paysage est magnifique et il n'y a aucune vague.

    21h40 : Passage à Granville. Pause de 10' les jambes dans l'eau au passage du Thar avant Kairon. Très bon car il fait chaud.  Les sensations sont excellentes. Jean court seul sauf sur la portion St Jean le Thomas - Bouillon (46.5 - 57km) réalisée avec Patrice et Stéphane.

    SAMEDI

    1h00 : petite sieste de 20' à l'abri du vent qui est très fort dans Hauteville. Toujours de très bonnes sensations pour border le havre de Regnéville.

    A partir du pont de la Roque les choses deviennent plus difficiles. Des douleurs aux pieds apparaissent, le chemin est délicat, le vent est fort et la pluie se met à tomber à partir de 3h. Le contournement du phare d'Agon est interminable. Le retour sur Blainville est tout aussi difficile car les pieds sont bien atteints. La marche s'impose et la fatigue pointe le bout de son nez.

    6h - 8h : pause au VVF de Blainville où Patrice et Cédric sont déjà là. Douche, repos et sieste. Je repars en course, tout va bien mais les pieds me font souffrir. Grande joie au passage dans les dunes de Gouville. Tout est là (à l'exception des pieds) pour relier Barneville.

    A partir du havre de Gefosse je jardine pas mal et dois réaliser de nombreux aller retour (manque de lucidité après l'euphorie de Gouvile ?). J'économise la pile du GPS et ne l'allume que ponctuellement. L'allure devient très faible car les chemins refaits avec des  cailloux me gênent énormément (deux grosses ampoules sous les pieds). Vivement Lessay.

    12h : les bâtons sont utilisés depuis la lande de Lessay (143ème km). Ça me soulage beaucoup et je parviens à courir à nouveau. Au point d'eau de Lessay je retrouve Bruno. J'ai déjà calculé qu'à cette allure je ne pourrai pas aller bien loin. Il me motive à pousser l'aventure le plus loin possible. Merci Bruno. Je m'accroche à ses paroles pour tenter en effet d'aller plus loin.

    12h45 : trop douloureux je fais une pause les pieds au soleil et m'endors à l'abri du vent. J'ai modifié ma foulée et des douleurs apparaissent dans les genoux et les hanches. Je creuse ma voute plantaire pour ne plus poser le pied à plat mais c'est fatiguant. Les fléchisseurs fatiguent aussi. Je repars sans pouvoir courir mais j'avance toujours un peu. Le passage sur la pointe sud du havre de St Germain sur Haye va finir par confirmer ce que je craignais. Je fais une pause, une sieste, des étirements, me ravitaille mais les pieds et jambes sont défaillants. Je décide d'abandonner. Arrive alors Philippe qui m'encourage à poursuivre avec lui mais je sais que je ne peux pas avancer au delà de 3 ou 4km/h  mais surtout les douleurs ne font que se déplacer au fur et à mesure que j'essaie d'adapter ma foulée aux problèmes rencontrés. 14km en 4h, il m'en reste 30 pour relier Barneville soit à cette allure 9 à 10 h. S'en est trop !

    Un appel à Bruno, le chef d'orchestre de cette course et l'on vient me chercher en voiture.

    Grosse déception car la préparation était bonne et je n'ai pas connu de problème autre que ces problèmes aux pieds. La motivation était intacte mais il faut se faire une raison. Arrêt donc après une longue réflexion, au km 160.

    Un format de course qui ne me correspond pas. Tout va bien jusqu'aux 100km et 14h mais après le moindre petit pépin devient très délicat à gérer et il faut poursuivre avec. J'aurai tenté durant 60 km et 14h. Impossible à ce rythme de rejoindre Beaumont dans les délais.

    Merci à tous pour vos encouragements. 

    Jean


  • Raid de l'archange

    Après une année "0" pour tester la formule l'an passé et un abandon sur blessure, c'est avec joie que je vais prendre part à la première édition du Raid de l'Archange 2013. L'objectif est toujours de terminer ce long périple de 270km (si je ne m'égare pas). Au repos depuis une semaine, il me tarde de m'élancer sur le GR 223 vendredi 14 juin à midi au pied du Mont Saint Michel. Nous serons 23 à prendre le départ dont 8 des 9 candidats de l'édition test de 2012.

    Ce raid en autonomie complète et sans assistance, s'intègre aux courses de la Barjo du dimanche entre Carteret et Beaumont Hague : http://www.lahague-tourisme.com/agenda/trail-la-barjo-2013

    Je vais m'élancer sous les couleurs des Petits Suisses Normands et porterai également comme l'an passé celles de l'Adot 14. L'occasion de soutenir cette association présente lors du Rando Raid du Père Noël en décembre 2012 et qui oeuvre pour le don d'organe. Rappelons que vendredi est la journée mondiale du don du sang.

    Un balise GPS (tracker) permettra de suivre la progression des concurrents tout au long du parcours et des 54h d'effort autorisés mais si on peut faire moins ...

    http://www.sat-view.fr/interface/interface.php?login=labarjo

    J'emporte la Go  Pro pour faire quelques images et tenter de vous faire partager ce long week-end.
    Promis je regarderai la notice Arno avant de tenter de filmer.

     


  • Une bonne journée pour les Petits Suisses Normands sur cette 5ème édition du Raid des Conquérants.

    LES RÉSULTATS

    Sur le Raid Hastings (92 km) :
        - Victoire au scratch et en mixte pour Sophie B et Tibo
        - 3ème place au scratch pour Arno et Fred

    Sur le Raid Guillaume (67 km) :
        - Victoire en féminines et 35ème place au scratch pour Sophie L et Emmanuelle

    Sur le Raid Mathilde (45 km, version loisir mais avec chrono)
        - 3ème temps scratch (1ères féminines) pour Esthel et Lisa


    LES COMPTES-RENDUS

    Celui de Tibo :

    En prévision de notre gros objectif de l'année prévu cet été (Aveyron Adventure Race), j'avais proposé à Sophie de participer aux Conquérants en mixte. Trois jours après Suisse Normande Le Raid, elle a dit OK pour le grand parcours, le Parcours Hastings de 92 km. En une journée, ça commence à faire. Peu d'équipes inscrites sur ce parcours, avec en plus un forfait la veille. Nous sommes donc 12 équipes au départ et comme je le prévoyais la seule équipe mixte. On récupère le dossard numéro 1, qui détermine l'ordre de départ (échelonné toutes les minutes). Il y a moins de "grosses" équipes cette année mais juste derrière nous, partiront Fabien et Raphaël, récents 23ème du parcours extrême de Suisse Normande Le Raid. Un peu plus loin, Arno et Fred fermeront quasiment la marche (avant dernière équipe à partir). Nous serons donc l'équipe chassée, ce qui n'est pas une situation très confortable, surtout dans une course en orientation. Lors du très court briefing, on apprend que l'on découvrira les sections au fur et à mesure et qu'il faudra transporter un VTT sur le canoë.

    Section 1 : VTT Orientation / 35 km
    9h : On récupère la première carte au format A3. Une IGN au format 1/27 000 (1/25 000 réduite) de très très mauvaise qualité. 19 balises à reporter, soit aavec des coordonnées, soit en azimut distance. Je râle un peu sur la qualité de la carte mais le traçage se passe à peu près correctement (on verra par la suite si tout était correct) et on part en tête. Sophie commence fort et j'ai du mal à suivre en lisant la carte. Un petit arrêt au bout de 300 mètres pour déchirer les définitions de la carte et les passer à Sophie. On rejoint ensuite un champ où la première balise doit être situé sur une clotûre au milieu. Dans la partie centrale, une haie mais pas de clotûre. On descend de vélo, on vérifie de chaque côté, pas de balise. Ça commence mal. Après deux-trois minutes de recherche, on décide de poursuivre vers l'entrée du bois par lequel nous devons descendre. On croise des gens qui nous indiquent la balise (très mal placée). Ce n'est toujours pas revenu de l'arrière, mais je crains que ça ne tarde pas avec ce début de course. Le premier viaduc, le deuxième, une petite descente pour rejoindre le chemin qui longe la rivière. On revient ensuite sur la route, avant de rentrer dans une zone boisée. Merci le panneau pour le raid de la veille. La deuxième balise est pointée, on roule dans des herbes hautes avant de récupérer un chemin roulant et un peu de route. L'enchaînement 38-37-36-35 se fait parfaitement, même si j'appréhende un peu certaines zones où on distingue très mal les chemins sur la carte. On plonge ensuite vers la rivière, un petit chemin pour remonter puis un peu de route. Une intersection, dur dur sur la carte de voir les routes blanches, surtout au niveau des zones à fort dénivelé où les lignes de niveau forment un beau mélange de couleurs. On part à gauche, je me rends compte qu'un truc cloche, on continue un peu mais Sophie me fait remarquer que l'on a retraversé la rivière. Hésitation, on prend finalement un chemin qui a dû être emprunté la veille, et j'arrive à me recaler. On file finalement chercher la 33 et on prendra ensuite la 34. Dommage on n'était pas loin. Un peu de boue pour arriver à la 33 que l'on pointe au niveau du ruisseau. Pour la remontée, une version un peu plus courte, pentue et boueuse ou une version plus longue, pentue et herbeuse, avec de récupérer la route. On choisit la deuxième solution. Un peu de route, on redescend puis on remonte pour récupérer la 34. On attaque le chemin où elle doit se trouver sur un arbre, en étant vigilant tous les deux. Pas de balise. Le chemin descend et on se retrouve sur la route au niveau de la rivière. On vérifie dans un petit chemin, au cas où ... Rien. Il faut remonter, Sophie prend la route, je reprends le chemin. On aperçoit finalement la balise tout en haut du chemin, planquée sur l'arbre. On était passé devant. A ce moment, je suis persuadé que plusieurs équipes nous sont passés devant. En repartant, on croise Arno et Fred, à qui l'on indique cette fameuse balise 34. Ils n'ont pas encore été cherché la 33, donc on se dit qu'ils ne nous ont pas repris tant que ça (ils sont partis 10 minutes après). On redescend sur la route et on attaque un chemin plat et roulante au début, qui devient un peu plus gras avant la balise 32. On suit le GR en direction de la 41. Petite descente à droite, puis à gauche pour trouver une ruine. J'ai des doutes sur un petit chemin, mais on continue à gauche sur le chemin principal. On arrive trop loin au niveau d'un hangar mais pas de ruine. Retour 100 mètres plus haut, on teste à pied le petit chemin. La ruine est là mais pas de balise. Sophie poursuit le chemin et m'appelle. Elle est au bout, juste derrière le hangar, mais pas sur la ruine. Une bonne sortie de poste, sur un chemin roulant. Pas de trace de vélo sur la boue, c'est bon signe mais il y avait plusieurs options. Plutôt que de rester sur le chemin roulant, je suis tenté de prendre un petit chemin qui coupe. Hélas, je ne suis pas vigilant sur la direction, et le chemin que je croyais prendre n'existe plus. On descend (sans s'en rendre compte) beaucoup trop vers le sud. Descente très raide, belle montée. Sophie continue de m'impressionner par sa régularité. On récupère la route et plusieurs options s'offrent à nous (mais nous ne sommes pas du tout à l'endroit imaginé). Option plus longue par la route, ou plus courte sur un chemin d'exploitation puis à travers champ. Deuxième solution qui nous ramène sur une route, mais nous sommes à près de 800 mètres de la balise. Aller-retour à bloc, sur la route puis dans un chemin large, c'est bon. Très grosse perte de temps (ça m'apprendra à vouloir couper), mais aucune équipe en vue. Bizarre. J'ai un doute sur la balise suivante, et je préfère ressortir le rapporteur pour vérifier l'azimut. Bon choix, grosse erreur de report (angle correct mais mauvaise côté de la règle). Une petite hésitation sur le chemin, puis on trouve cette balise 43 à côté des ruches. Pas de souci sur les trois balises suivantes (ou alors j'ai oublié). Pour la 47, le report indique qu'elle est située dans une zone habitée et la définition est "barrière". On trouve un chemin qui doit correspondre, on poursuit un peu et on trouve cette fameuse barrière et sa balise avec. Descente, montée, descente et trois balises de plus. On longe la rivière, traversée de route, on longe encore et on arrive sur les bords de l'Orne pour pointer la dernière balise de cette section. Il nous "reste" maintenant à suivre le GR (pas tout plat) qui longe l'Orne jusqu'à la fin de la section. On arrive là-bas au milieu des équipes des autres parcours du raid. Grosse surprise pour les bénévoles (et pour nous aussi) de voir arriver l'équipe mixte en tête (même si nous sommes partis les premiers) au bout de 3h15 de course et environ 36 km de VTT. 

    Section 2 : VTT Road-Book / 15 km
    On croise Esthel qui fait le Raid Mathilde avec sa fille Lisa. Pas le temps de discuter et à peine le temps de se ravitailler que nous repartons pour un gros road-book en VTT. En repartant, on croise l'équipe 2 (Fabien et Raphaël) partis juste une minute après nous. On a maintenu l'écart avec eux, on se doute qu'Arno et Fred nous ont repris du temps mais ce n'est pas facile à estimer. Ce road-book n'est pas simple, il faut être vigilant sur les intersections et les distances (on a des compteurs que l'on regarde très peu, ça doit le faire au feeling). On se rend compte qu'il manque quelques intersections mais pas de souci, on se recale après. Cette section est bien physique, et le soleil commence à chauffer dans l'heure du midi. Sophie maintient le rythme et après une assez longue boucle, on croise Arno et Fred, suivi par une équipe. Arno nous lance juste "y a un souci les jeunes ...". Croit-il que l'on s'est planté ? Ont-ils eu un souci ? En tout cas, on est certain à ce moment de leur avoir repris du temps et c'est toujours bon pour le moral, connaissant la régularité d'Arno sur les raids (on apprendra après qu'ils ont fait une erreur en raison d'une mauvaise appréciation des distances). Pas de risque pour Sophie dans une grosse descente technique et un peu glissante en sous-bois. Eh oui, il y a encore un peu de boulot en technique (il faut bien que je critique un peu au milieu des compliments !). Retour le long de la voie de chemin de fer, on aperçoit une équipe qui commence seulement cette section, ça rassure. Un peu de route et retour au pointage de fin de section en bordure de l'Orne. On se ravitaille, changement de chaussures pour Sophie, toujours pas d'équipes à arriver. Après lecture des temsp détaillés, on a bouclé cette section en 1h33, 17 minutes plus vite que Fabien et Raphaël (2ème sur cette section). Je ne parle pas du temps d'Arno, il ne vaut mieux pas remuer le couteau dans la plaie ...

    Section 3 : Canoë (avec un VTT)  / 8 km
    300 mètres de run & bike pour rejoindre l'embarquement canoë, on réveille les gars qui s'occupent de cette section, un peu surpris aussi de voir une équipe mixte en tête. On attache le VTT de Sophie sur le bateau (j'avais pensé à prendre une longe, en cas de souci mécanique en VTT). Embarquement un peu compliqué et c'est parti pour 8 km de descente de l'Orne sous le soleil. Paysages magnifiques, mais position inconfortable avec le VTT au milieu du bateau, qui bouge à chaque passage un peu mouvementé. On décide de détacher la roue avant (sans perdre l'axe de roue !), Sophie le fait pendant que je continue à diriger le canoë. C'est reparti avec un peu moins de réistance dans l'eau. On maintient un rythme correct, malgré l'amplitude un peu réduite pour pagayer. Il y a quelques pêcheurs et promeneurs qui pique-niquent en bordure de rivière. Une dame nous lance : "les autres sont loin devant, mais l'essentiel c'est de participer". Ah bon, depuis quand ? On passe devant le débarcadère pour le petit parcours et on poursuit. Peu après, j'aperçois un canoë derrière nous. Ça y est, ça commence à revenir. Au bout de 5h45 de course, c'est honorable. Sophie me dit : "attends, ils ne nous ont encore pas dépassé". On maintient l'écart et on le creuse même un peu. On débarque après le pont à Amayé sur Orne. Sortie du VTT, remontage de la roue, transport du canoë sur une cinquantaine de mètres et l'équipe suivante arrive. Il s'agissait en fait du équipe du parcours Mathilde, ouf ... 

    Section 4 : Run & Bike suivi d'itinéraire
    On repart pour cette assez courte et qui s'annonce relativement roulante, avec seulement une montée progressive dans la forêt. On commence sur la route qui longe l'Orne, puis on attaque ce chemin qui rentre dans la forêt. On prend le temps de bien lire la carte, on est toujours devant, ce n'est pas le moment de faire des erreurs. On alterne bien même si je prends des relais un peu plus longs à pied. Ça m'arrange, car pédaler en crapaud, ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable (dommage que l'on ait pas de photo !). Une fois en haut, on pointe la balise et on redescend par un chemin toujours gras, emprunté cet hiver lors du Marath'O de la Ça Te Dit Night Fever. Cette section est avalée en 18 minutes et on pointe le boîtier de neutralisation.

    Section 5 : Tir à la carabine
    Depuis notre légendaire performance à la sarbacane avec Arno à Villiers en Lieu (voir compte-rendu précédent), j'ai un  peu de pression. Et Sophie ne fait rien pour m'aider. C'est elle qui commence à tirer. On tire à la carabine à visée laser. Il y a 5 cibles comme en biathlon, avec une diode qui s'allume quand c'est bon. Deux tirs d'essais (ratés), puis cinq. Sophie touche 3 cibles sur 5, pas mal. A mon tour ... Le premier essai est bon, le deuxième est raté. Mais la pression (!!) reprend le dessus et je rate les cinq cibles. Qu'est-ce qu'il ne fait pas faire pour entretenir la légende ! On se ravitaille, Sophie en profite pour bien chambrer, léger soutien d'une bénévole qui dit que "ce n'est pas facile quand même". Petit coup d'oeil à la montre, cela fait 12 minutes que nous sommes arrivés, toujours pas d'équipe en vue. Je commence à me dire que ce serait dommage de perdre le raid, ou en tout cas des places, à cause de cette épreuve de tir. Je n'ose pas imaginer la réaction de Sophie ...

    Section 6 : Run & Bike suivi d'itinéraire
    Une nouvelle section courte, qui doit nous amener au coeur de la forêt de Grimbosq pour une course d'orientation d'une heure. Le début est roulant, puis on s'engage dans la forêt où l'on entame une longue remontée. On croise quelques concurrents du parcours Mathilde, on récupère une grande allée et on file vers le départ de la C.O. Juste avant d'arriver, on entend "allez les Petits Suisses". On dépose nos VTT, léger ravito et on se rapproche du stand pour récupérer la carte. Tiens, mais c'est Jeannot ! Ni Sophie, ni moi ne l'avions vu alors qu'il était à moins de 3 mètres. On ne pourra pas nous reprocher de ne pas être concentrés. Ça fait plaisir de voir une tête connue, et il ne se prive pas pour prendre quelques photos de nos têtes très photogéniques au bout de quasiment 7 heures de course.

     RAID DES CONQUÉRANTS

    RAID DES CONQUÉRANTS

    Section 7 : C.O sur carte IOF - temps limite : 1 heure
    Notre début de raid s'est bien passé. Il nous faut maintenant négocier cette épreuve clé, car le temps est limité pour cette section. 10 balises à pointer en 1 heure, 10 minutes de pénalité par balise non pointée, 5 minutes de pénalité par minute entamée au delà d'une heure. Seulement 7 balises sont cartées, les 3 autres seront à reporter à l'aide d'azimuts- distances accrochés sur certaines balises.
    On commence par le Nord par les balises les plus éloignés et on décide de tourner dans le sens horaire. On part assez vite (ça inquiète un peu Sophie), descente puis remontée pour pointer la balise 5. On file vers la 6, où l'on récupère l'azimut pour carter la 7. Descente dans le pentu, on récupère le chemin qui longe le ruisseau et grosse montée en aller-retour pour pointer la 7. Sophie gère le chrono, tout va bien pour le moment. Montée raide vers la 8. Il faut contourner une zone clôturée et privée. On va un peu trop loin et je ne vois pas la clairière. Petit coup d'oeil à la carte pour Sophie et on tombe dessus. Bien vu. La balise était au sommet d'un petit monticule, lui même clôturé (doù ma confusion, mais oubli de regarder les lignes de niveaux !).  On file vers la 9, retour vers la 10 située sous une "falaise". On traverse le ruisseau et on remonte sur une partie plus plate, en direction de la 1. On aperçoit Fabien et Raphaël, qui doivent faire la C.O dans l'autre sens. Pas de souci pour la 1, même si on aurait préféré un peu moins de ronce. Dans notre sens de rotation, on manque de point d'attaque pour la balise 2. On tente un azimut, qui au pire nous ramène sur un chemin, à partir duquel ce sera plus facile. On retrouve Arno et Fred, puis on tombe sur le fossé sec qui nous amène à la balise. Fred nous demande s'il y avait du report à partir de la balise 3. Nous ne l'avons pas encore faite, mais c'est probable. On file donc à la 3, où on récupère l'azimut qui doit nous mener à la balise 4. C'est toujours bon pour le chrono, on prend le temps de bien carte cette dernière balise de la section. Elle est dans une zone pleine de dépressions, la balise doit être dans la dépression la plus au nord d'un ensemble de deux dépressions. Elle n'y est pas. Sophie la trouve finalement un peu plus à l'Ouest, à mon avis mal posée. Retour rapide au pointage. On termine cette section en 55 minutes avec la totalité des balises. Contrat rempli. Je ne l'ai précisé mais une nouvelle fois, Sophie m'a impressionné par sa vitesse de course, toujours régulière. On retrouve donc Jeannot qui nous annonce que Fabien et Raphaël sont à 20 minutes, Arno et Fred à 33 minutes ! Ah quand même ... Les 4èmes doivent être à plus d'une heure car aucune autre équipe n'a entamé la C.O.

    Section 8 : Run & Bike Road-Book
    A peine le temps de grignoter un truc et de discuter avec Jeannot, Sophie est déjà prête à repartir. Un coup d'oeil au Road-Book et on y retourne. Le parcours tourne un peu dans la forêt de Grimbosq. Notre progression est bonne, on se relaie un peu, même si Sophie prend prioritairement le vélo. On sort de la forêt et on plonge vers l'Orne, en alternant entre route et chemin. On réduit nos relais et le rythme s'accélère, certainement un peu d'euphorie après l'annonce des écarts à la C.O. Traversée de la voie de chemin de fer, encore 300 mètres sur la route pour rejoindre le parc VTT. Changement de chaussures pour Sophie et récupération de la dernière carte.

    Section 9 : VTT suivi d'itinéraire + mémo + suivi d'itinéraire / 11 km
    On commence par rejoindre la fameuse voie de chemin de fer que l'on longe pendant 1,5 km. Ça tabasse pas mal mais ça roule. On rejoint le début de la zone Mémo, cachée sur notre carte. Il y a une photo aérienne de la zone avec deux balises à pointer. On essaie de mémoriser : première route à droite, balise à l'intersection, on continue, puis à gauche, un aller-retour sur la route à gauche quand la route principale tourne à droite, puis sud-est jusqu'à la forêt, gauche et droite. On attaque donc la longue remontée, en partie à pied. On tourne bien à droite, mais on ne voit pas la balise ensuite. On passe devant sans la voir. Demi-tour, puis retour au lavoir, 2 minutes de perdues. On repart, gauche, puis encore gauche. Je vais un peu trop loin, demi-tour, elle est beaucoup plus visible dans l'autre sens. Pas de souci pour finir et rejoinde la fin de cette VTT mémo. Il nous reste environ 6 km à travers la forêt de Grimbosq puis la difficile remontée vers Mutrécy. Pas de souci au niveau de l'orientation. Sophie commence enfin à souffrir un peu (au bout de 8h45 de course !). Elle râle dans la montée qui longe le parc animalier, mais arrivée en haut, elle accélère très fort sur le plat et on est à la limite de rater le chemin qui redescend sur la gauche. On longe le ruisseau un bon moment, ça défile assez vite, mais il faut remonter par un petit portage. Sophie accepte mon aide pour porter le vélo (plus beaucoup de fierté au bout de 9h de course !). Un petit chemin sympa mais boueux nous ramène au pied de la dernière montée. Un dernier effort pour conclure cette belle journée de raid. On monte à pied dans les cailloux (l'année dernière j'étais passé en VTT, mais là pas moyen) puis sur le vélo pour la fin du chemin, la route et le retour par le champ. On pose les VTT et sprint jusqu'au pointage de l'arrivée à 18h30, soit 9h30 de course. Vérification du doigt électronique, on a tout. Ce n'est pas encore gagné car nous sommes partis les premiers le matin, et avec la neutralisation et les bonus du tir à la carabine, il faut attendre. On n'ose pas encore pensé à la victoire au scratch, mais au bout d'un quart d'heure, cela se précise.

    L'après-raid :
    Rangement des VTT (sales) dans les voitures (il y avait un lavage vélo, mais un peu la flemme). Une bonne douche, chaude cette fois, contrairement à la semaine précédente à Villiers en Lieu. 24 minutes, toujours pas d'équipe derrière. Ils arriveront quasiment ensemble à 19h, Arno et Fred, suivis de Raphaël et Fabien. Pour la 2ème place, cela se joue à très peu. Arno et Fred leur reprennent du temps (parti 10 minutes après), mais il leur manque deux balises à 10 minutes (sur la C.O) contre une seule à Raphaël et Fabien, qui l'emportent en masculin (2ème scratch) pour 27 secondes ! Dégustation camembert / teurgoule / tarte au pommes sous le soleil en compagnie d'Arno, Fred, Raphaël et Fabien. Le podium du Raid Guillaume a lieu vers 19h45, avec la victoire de Jean-Philippe et Ghislain des Amis de Steph (qui souhaitaient ne pas faire le grand parcours en prévision d'un "gros" raid dans 15 jours). Puis c'est au tour du Raid Hastings, où l'ambiance est très bonne. On repart avec quelques provisions à manger et à boire. Vive la Normandie !

    Bilan :
    Points positifs du raid
      * Des parcours bien physiques, avec de beaux passages techniques en VTT
      * La distance (92 km) : ce n'est pas si fréquent de trouver des raids à la journée de cette longueur
      * Des supports variés (carte IGN, carte IOF, road-book)
      * Des bénévoles très chaleureux à chaque changement de section
      * Le soleil qui nous a accompagné toute la journée
      * La gestion électronique sport-ident qui apporte un vrai plus à l'arrivée

    Points négatifs du raid
       * L'horaire de départ (9h) pas adapté à la longueur du raid. La première arrivée à 18h30 un dimanche soir, ça fait tard
       * La qualité de la 1ère carte de VTT'O : vraiment difficile, surtout sur une section aussi longue
       * La répartition des sports sur le raid : commencer par 50 km de VTT (35 km VTT'O + 15 km au road-book), c'est vraiment trop (même si je reconnais que cela nous a avantagé)
       * Quelques balises mal placées ou des définitions de postes incorrectes. C'est dommage ...
       * Le manque de participants sur le parcours Hastings (je suppose que les organisateurs le regrettent aussi)
       * Pas de nom d'équipe / club au niveau des inscriptions et donc des résultats (uniquement le nom des équipiers). C'est un peu regrettable pour les associations qui s'investissent dans le raid

    Bilan plus  personnel
       * Une superbe journée pour mon premier raid en mixte qui se conclut par une victoire au scratch. Il y avait certes peu d'équipes inscrites mais une victoire est toujours bonne à prendre, d'autant que nous l'emportons avec 38 minutes d'avance (au bout de 9h30 de course).
       * Une équipière, Sophie, très impressionnante tout au long du raid. Un mental d'acier, une condition physique exceptionnelle et de la bonne humeur, encore bravo et surtout merci.
       * Très content que les Petits Suisses Normands soient bien représentés sur les raids de la région.