Pas facile de faire un bilan d'une telle aventure. Je parle d'aventure et pas de course ou de raid, car ce genre d'épreuve dépasse vraiment le cadre purement sportif. On est véritablement dans une aventure humaine, et de mon point de vue, ce fut une très belle aventure humaine, grâce à de formidables équipiers.
Tout d'abord, notre équipier le plus expérimenté (non, je n'ai pas dit doyen !), Vadim. Une gestion d'équipe parfaite (même si à certains moments je n'aurais pas fait les mêmes choix), de précieux conseils sur l'organisation matérielle avant et pendant la course, une excellente aide sur l'orientation (notamment sur les treks), une force physique impressionnante (Willy ne dira pas le contraire), une gentillesse à l'épreuve de la fatigue et plein de choses que j'oublie. Bref, un équipier complet et parfaitement dans son élément sur ce type d'épreuve.
Ensuite, notre champion international de trut, Willy. Un mental à toute épreuve (il en faut pour jouer au trut ... et s'engager sur ce type de course), de très grosses réserves physiques et de la bonne humeur même dans les moments difficiles. La décision fut difficile à prendre pour des Normands, mais ça valait quand même le coup d'emmener un Sarthois ! Son "doucement Vadim" restera mythique.
Et pour finir, Sophie. Eh oui la féminine fait partie du matériel obligatoire dans les raids internationaux ... Pour être plus sérieux, j'ai une fois de plus apprécié de courir avec Sophie. On commence à bien se connaître, et quelqu'un d'aussi bavard, ça occupe pendant un raid de 72 heures (mais on a trouvé pire dans une autre équipe sur un trek). Bravo d'avoir surmonter la peur lors du saut et de la descente en rappel (mais je ne suis pas réellement surpris, avec un tel état d'esprit de compétitrice). J'ai également été impressionné par ses progrès en VTT (il reste encore à bosser le portage dans les bruyères d'un mètre !!) et ses ressources physiques tout au long du raid. Et quel plaisir de pouvoir se moquer de ses petites enjambées lors des traversées de ruisseau, des montées ou des descentes raides !
Place maintenant à l'organisation de "The Beast of Ballyhoura". Une toute petite équipe (on a souvent revu les mêmes têtes), très bien rôdée, avec des bénévoles toujours agréables. Un seul petit regret (on a aussi notre part de responsabilité), le briefing assez incompréhensible en raison du très fort accent du boss, qui n'a pas réellement fait d'effort pour être mieux compris (contrairement à la plupart des bénévoles). Un très joli parcours, avec notamment deux treks magnifiques et un coastering très sympa. Au niveau du VTT, on a essentiellement fait de la route, mais en regardant les cartes, il n'y a pas vraiment le choix dans les zones de "plaine". Petit coup de coeur pour les parcours VTT balisés dans les montagnes de Ballyhoura, à faire absolument si l'on va en Irlande et que l'on aime le VTT.
Ce concept de course au score, dans un temps limité (mais sans barrière horaire intermédiaire), est assez stratégique (aucune équipe ne pouvait tout faire) et plaisant. C'est juste dommage que certaines balises (et même une section entière VTT - kayak) ne soient pas du tout rentables.
Nous avons également apprécié la sympathie de toutes les équipes pendant l'épreuve. Toujours un petit mot en se croisant/doublant ou lors des transitions. Ce n'est pas forcément surprenant (l'état d'esprit est bon dans le raid) mais cela mérite d'être souligné. Une mention particulière pour les copains belges d'Oufti Aventure qui ont fait une très belle course et avec qui on a passé de bons moments (merci à Isa pour la traduction des briefings). Et pour finir avec les personnes cotoyées lors de l'épreuve, ce fut toujours un plaisir de croiser Marion aux transitions (merci à EndorphinMag pour le suivi de cette épreuve).
Pour terminer, je tiens à remercier tous ceux qui nous ont permis de vivre cette aventure. Les clubs de raids des Petits Suisses Normands et d'Azimut 72, ainsi que les entreprises MB Investissements (Ouistreham) et Le Spa de Marie (Yvetot). Merci également à nos familles qui nous ont laissé partir onze jours pour vivre notre passion.
Tibo