• The Beast of Ballyhoura - 30/07/2015


    Réveil à 4h45, avec des durées de sommeil différentes selon les personnes. À 5h25, on récupère les trackers, les doigts sportident et on monte dans le bus. Le convoi part finalement à 6h, avec une demi-heure de retard. On arrive finalement à 8h15 dans la cour d'un château (après une belle maîtrise du chauffeur pour passer une porte très étroite). Le départ est donc décalé, peu importe, l'arrivée aura lieu 72 heures plus tard.

     

    On s'élance donc à 8h35 pour une première section trail de 18 km. Vadim, notre chef de course, avait dit « sur une course comme ça, on ne court pas, on marche ». Sauf que la section est très courante et nous faisons comme tout le monde, on court ! Devant ça part très vite. On se retrouve autour des trois quarts du paquet de 50 équipes. Un parcours assez joli, sauvage en milieu de section, avant de retrouver une voie de chemin de fer que l'on longe un moment, puis un parc que l'on contourne. On effectue la deuxième moitié de section en compagnie de l'équipe française Issy Absolu 2.

     

    Compte-rendu du 30/07/2015 

     Crédits photo : Marion Wojtkowski (EndorphinMag) 

     

    Confirmation à l'arrivée de cette section, il ne reste plus beaucoup de pagaies. On embarque donc pour cette section de canoë sur rivière (9 km). Mais pour rejoindre l'eau, il faut franchir quelques mètres de vase (collante et jusqu'au genou). Rien à signaler sur cette courte section, excepté le soleil qui est bien présent (je prendrai à cette occasion de jolis coups de soleil sur les cuisses). On débarque à Waterford juste derrière une équipe hollandaise que l'on a rattrapé. On croise (la passerelle est étroite) quelques équipes qui ont fini la petite C.O urbaine. On longe la rivière en courant pour récupérer la carte, un simple plan de ville. Nous devons pointer 3 balises (à 1000 points), pas de choix d'orientation, une section sans réel intérêt, si ce n'est de visiter (très) rapidement Waterford. Une vrai belle C.O urbaine aurait été sympa, car le cadre s'y prêtait.

     Compte-rendu du 30/07/2015

     Crédits photo : Marion Wojtkowski (EndorphinMag) 


    On embarque à nouveau sur nos petits canoës (certaines équipes en ont des plus longs, ce qui est un sacré avantage, surtout en mer) et on poursuit la descente de la rivière vers la mer. Assez vite, on se retrouve face à la marée montante. Cela devient plus physique, mais cela nous permet de reprendre du temps au paquet d'équipes qui nous précède.

    Compte-rendu du 30/07/2015

    Compte-rendu du 30/07/2015

      Crédits photos : Marion Wojtkowski (EndorphinMag) 

     

    En arrivant dans l'estuaire, ça s'agite un peu et pas mal d'équipes sont en galère. Pas de perte de temps au niveau du passage d'un bac (qui traverse l'estuaire tous les quarts d'heure), on rattrape les copains belges un peu en difficulté. On poursuit notre remontée, mais on prend un peu trop de vent par rapport à certaines équipes qui longent la côte. Sur une partie, longer la côte n'était pas avantageux, mais ensuite elles filent d'un coup. Le vent commence à se lever et plus on se rapproche de la balise K4 (la première de la section), plus cela devient difficile. Mais notre progression est bonne, il faut juste être vigilant dans le contournement d'un petit fort, pour éviter les rochers. On atteint finalement la plage pour pointer la balise K4. A ce moment, trois équipes repartent en direction de la K5. Remplissage des bidons, pointage de la balise et habillage plus chaud (tout le monde est congelé à ce moment avec le vent). En repartant, on nous annonce que nous devons nous diriger vers l'itinéraire de repli (balise B), contrairement aux trois équipes précédentes. Nous traversons donc l'estuaire à cet endroit (3 km de large environ, contre près de 6 km dans l'itinéraire initial). Sur cette portion difficile avec un vent de côté, nous doublons 5 équipes. On aperçoit plusieurs équipes revenant d'un peu plus loin, il s'agit des équipes qui avaient commencé à se diriger vers K5, avant d'être déroutée (ces équipes, dont certaines ont seulement effectué 200 ou 300 mètres de plus que nous, se verront valider la balise K5 sans y être allé, c'est-à-dire 1000 points). On rejoint la plage de repli, chargement des kayaks, puis on rejoint la fin de section initiale en trail. Il y a beaucoup d'équipes, certains sont gelés, c'est le premier fait marquant du raid. Une longue descente nous amène au début du coastering dans la petite baie de Dunmore East.

    Compte-rendu du 30/07/2015

    Crédits photo : Marion Wojtkowski (EndorphinMag) 


    Enfilage des combinaisons et gilets et c'est parti par un peu de course … sur la route. On  se réchauffe vite, puis on descend un escalier jusqu'à la mer. On alterne ensuite nage et marche sur les rochers. On a rangé la carte (photo aérienne) mais mes souvenirs nous permettent d'éviter des mètres superflus à la nage (ça m'arrange !). On recale deux équipes. A la deuxième balise, petit coucou à Marion d'EndorphinMag, qui nous dit « il va y avoir un petit saut ». Hummm … Mis à part Vadim, ce n'est pas le genre de surprise que l'on apprécie. Il y a pas mal de monde à attendre et je vois un endroit pour contourner le saut. Une bénévole nous crie que c'est 50 points de pénalité (en réalité, c'était 250 points). OK, c'est parti pour le saut. Pour la hauteur, on va dire 4 mètres (analyse des photos après la course), Vadim OK, Willy OK (ordre de Vadim !), Sophie … 3-2-1 … 3-2-1 OK et moi OK (il ne faut pas réfléchir). De toute façon, il n'y avait pas le choix, il y avait des points !! Dernière balise, et c'est parti pour la traversée de la baie.


    Compte-rendu du 30/07/2015

    Crédits photo : Marion Wojtkowski (EndorphinMag) 

    Compte-rendu du 30/07/2015

    Crédits photo : Andrea Nogova 


    Une petite remontée en zigzag pour rejoindre le parking nous réchauffe un peu. Nous avons tous apprécié cette section, malgré la petite appréhension au moment du saut. On récupère les sacs et on poursuit sur 500 mètres pour rejoindre la première « vraie » transition TA 4, où nous attendent nos gros sacs et nos vélos.

     

    Changement de tenue, soupe chinoise, montage des vélos et remplissage des bidons. On repart au bout d'une cinquantaine de minutes pour une grosse section VTT. Le coastering de 6 km prévu dans la nuit est annulé (probablement car toutes les équipes sont en retard sur les estimations de l'organisation), donc la liaison se fera en VTT. On avait également décidé de shunter une petite C.O (belle carte mais pas rentable du tout : 120 points) donc on part pour environ 110 km de VTT, la majorité sur route, avant un passage dans la montagne. Petite hésitation sur une intersection, le temps de s'adapter à l'échelle (1/50 000) en VTT, puis le reste est fluide. On roule assez fort (le terrain nous l'impose), ce n'est jamais vraiment plat, il faut prendre de l'élan dans les descentes et monter les bosses en injection. On n'a pas vraiment l'impression d'être sur un raid de 72 heures. Quelques petits tractages, dont une pointe à 49 km/h dans une descente pour Sophie derrière Willy. Pas rassurée ? On rejoint la balise C13, initialement prévue sur le coastering, qui nous oblige à un petit aller-retour sur la route. On prend ensuite une jolie route côtière (bon, on n'a pas vu grand chose avec la nuit, mais je pense que la vue était belle), où l'on retrouve pas mal d'équipes, certaines un peu plus lentes, certaines un peu plus rapides. Au niveau de la balise B15, on peine un peu à trouver le passage qui permet de rejoindre une ancienne voie de chemin de fer. Cela se regroupe un peu, mais nous perdons finalement peu de temps, on rejoint le pont sur lequel est indiqué que la balise se trouve réellement dans le tunnel en direction de la balise B16. On repart avec un petit peloton à nos trousses. Balise B15 OK, balise B16 OK (ça se bouscule un peu pour passer un portail), balise B20 OK. On shunte les trois balises optionnelles pour respecter notre plan de route (la balise B19 en aller-retour était peut-être rentable, quelques équipes y sont allés).

     

     Compte-rendu du 29/07/2015                                                                          Compte-rendu du 31/07/2015